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La boîte à mémoire

Le projet "La boîte à mémoire" part d'un constat choquant à propos des enfants placés à l'Aide Sociale à l'Enfance : quand ils parviennent à leur majorité, rares sont ceux qui possèdent des matériaux mémoriels de leur enfance passée à l'ASE, hormis ceux qui ont eu la chance de rester dans une famille d'accueil stable qui s'est chargée de collecter ces éléments : travaux scolaires, photos, courriers, vieux doudous, jouets chéris mais abandonnés avec les années... Bref, tout ce qui s'entasse dans une caisse au grenier pour les enfants vivant dans des familles attentives, boîte dont ils ne regardent jamais le contenu tout en tenant à ce qu'un être cher se charge jusqu'à sa disparition de conserver ces trésors intimes constitutifs de leur identité.

Pourquoi ces enfants séparés n'auraient-ils pas le simple droit et la possibilité élémentaire d'avoir un cahier de vie ou un album photo qui témoigne de leur histoire, conservés sous un mode sécurisé, voire dématérialisé ?

Autour du laboratoire TEMOS (Temps, Mondes, Sociétés - CNRS FRE 2015) de l'unité d'Archivistique de l'Université d'Angers (Professeur Patrice Marcilloux, Bénédicte Grailles...), un travail de réflexion va s'engager pour proposer aux pouponnières volontaires du Programme PEGASE de mettre cette question au travail, de répertorier les bonnes pratiques et de concevoir les moyens techniques et les formations ad hoc.

Nous recherchons des mécènes pour accompagner ce projet en sachant qu'à terme il pourrait ne plus concerner uniquement les 2500 enfants du Programme PEGASE mais possiblement les 150 000 enfants protégés confiés à l'Aide Sociale à l'Enfance.

Nos partenaires du projet "La boîte à mémoire" :

La boîte à Culture

En France, chaque année, près de 30 000 enfants de moins de 5 ans bénéficient d’une mesure de Protection de l’enfance et environ la moitié d’entre eux va être accueillie en pouponnières sociales ou en foyers de l’enfance, qui ont une vocation d’accueil d’urgence, 24h/24 et 365 jours par an. Ce sont des dysfonctionnements et des carences familiales graves qui conduisent au placement administratif ou judiciaire de très jeunes enfants à la pouponnière : parce que leur santé, leur sécurité, leur éducation, leur moralité sont gravement compromises auprès de leurs parents. Ainsi que leur développement physique, intellectuel, affectif et social.

Bien que dans un cadre d’accueil d’urgence, l’ambition des pouponnières est d’offrir immédiatement le meilleur aux tout-petits, c’est-à-dire construire autour d'eux une enveloppe suffisamment fiable et bienveillante : pour les aider à s’éveiller, à s’épanouir, à s’ouvrir aux autres et à l’environnement, à vivre de nouvelles expériences. C’est bien dans ce cadre que s’inscrit le projet d’actions culturelles et artistiques pour les très jeunes enfants accueillis en pouponnière : dans une transmission culturelle et
artistique à l’enfant, à laquelle il n’a pas accès dans la pauvreté de son environnement familial.

Avec l'aide de la Fondation Bettencourt-Schuller, le Programme PEGASE met à disposition de 13 de ses pouponnières un programme d'accès à l'art et la culture sur deux années.

Ce projet permet aux tout-petits accueillis en pouponnière de vivre des expériences culturelles et artistiques et ainsi de favoriser leur développement. Vecteurs forts de socialisation, elles facilitent l'insertion des plus jeunes au sein du milieu scolaire. Ce projet permet de même la valorisation de notre patrimoine vis à vis de la nouvelle génération.

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